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Editorial

Bienvenue au pays des Namnètes !

Nantes
C'est sous le soleil que s'est ouvert le 38e congrès de la SFE dans la ville des Namnètes*.

Mercredi, traditionnelle journée adossée au congrès et consacrée à la rencontre entre l’Inserm et la SFE, a été riche en enseignement sur les fonctions adipocytaires. Vous trouverez dans cette newsletter une communication sur l’apéline qui ouvre des perspectives de traitement de la sarcopénie, et qui replace encore une fois les hormones au cœur du maintien de la « bonne » santé.

La pluie s’est ensuite jointe à nous pour l’ouverture officielle du congrès, comme une invitation à se concentrer sur notre spécialité ! Et à ne pas (trop) profiter de cette belle ville de Nantes dont les atouts ont été soulignés par l’équipe organisatrice des Pr Cariou et Hadjadj. Et cette année, la volonté particulière d’un congrès écoresponsable a été détaillée par le Dr Drui de l’équipe locale.
Nous allons essayer avec l’équipe des rapporteurs de vous faire profiter d’une partie des sessions mais le programme, concocté par les Pr Reznik et Raffin-Sanson, est comme habituellement varié et riche, et la newsletter ne pourra être exhaustive.

Je vous laisse avec les mots de Jules Verne, natif de Nantes, qui décrivait les souvenirs inspirants pour son œuvre future : « Je revois cette Loire... Des navires sont à quai…En imagination, je grimpais à leurs haubans, je me hissais à leurs hunes, je me cramponnais à la pomme de leurs mâts ! Mon plus grand désir eût été de franchir la planche qui les rattachait au quai pour mettre le pied sur leur pont ! »

Que le congrès de la SFE de Nantes soit encore une inspiration pour notre travail quotidien !

Pr Rachel DESAILLOUD

*Population de la région qui a donné son nom à la ville «namnetica urbs » devenue Nantes
L'équipe rédactionnelle du "En direct du Congrès SFE 2022" :
- Pr Rachel DESAILLOUD, Amiens (coordinatrice)
- Dr Sébastien JURION, Amiens
- Dr Lauriane LE COLLEN, Reims
- Dr Charlotte NACHTERGAELE, Brest
- Dr Laurence SALLE, Limoges
Webmaster : Arnaud LACAZE

Bienvenue !

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Les temps forts du jour

Onco-métabolisme pour les tumeurs endocrines : est-ce TEP TOP ?

Le Pr TAIEB (médecine nucléaire, la Timone -Marseille), nous a parlé de l’intérêt du TEP dans l’exploration des tumeurs endocriniennes.
La médecine nucléaire est une imagerie fonctionnelle et désormais moléculaire s’intégrant à côté d’autres explorations dans ce que l’on appelle aujourd’hui « la médecine de précision ». Ceci est rendu possible par la diversité des traceurs permettant d’investiguer tout type de TNE.
Le métabolisme tumoral est dépendant de plusieurs éléments comme la lignée cellulaire à partir de laquelle la tumeur est issue, les « drivers » (enzymes métaboliques, gènes importants dans la régulation du métabolisme…), les modifications épigénétiques et le microenvironnement…

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GLUCOGEN : un projet d’avenir dans la médecine de précision pour le diabète

Le projet pilote de grand envergure « Glucogen », s’intégre dans le Plan France Genomique 2025. Il existe différents types de diabètes dont certains sont encore mal identifiés par manque de marqueurs diagnostiques, en particulier cliniques. L’intérêt du diagnostic étiologique est majeur puisqu’il permet une stratégie thérapeutique adaptée (médecine de précision), comme dans le cas du MODY 1/ 3 avec l’utilisation des sulfamides, une possible abstention thérapeutique pour le MODY 2, ou la leptine pour les diabètes lipoatrophiques.
Le projet Glucogen vise à évaluer la contribution de l’analyse génomique dans le diagnostic de formes atypiques, dans un essai randomisé en 2 groupes (contrôle et expérimental).

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Intérêt du traitement par rhGH dans le cadre de l’hypophosphatémie liée à l’X

L’hypophosphatémie liée à l’X (ou XLH), est causée par des mutations hétérozygotes du gène PHEX conduisant à l’hyperexpression de FGF23. Ceci conduit à une fuite rénale du phosphore due à une hypophosphorémie et à une réduction de la 1,25 OH D. Les répercussions cliniques sont multiples allant, chez l’enfant, du rachitisme au retard de croissance et chez l’adulte aux fractures ostéomalaciques. Le traitement conventionnel actuel comprend la supplémentation orale en phosphate et en analogues actifs de la vitamine D. Cependant environ 40 à 50 % des enfants atteints d'hypophosphatémie liée à l'X traités présentent un retard de croissance persistant avec une réduction de leur taille finale comparée à la taille cible.
Le Dr ZHUKOUSKAYA s’est intéressée au potentiel bénéfice de l’administration de rhGH.

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L’intelligence artificielle : une aide au diagnostic entre SOPK et HCS

Le Dr Guillaume Bachelot, de l’APHP, nous a présenté l’intérêt de l’intelligence artificielle au service du clinicien avec une aide au diagnostic entre syndrome des ovaires polykystiques et hyperplasie congénitales des surrénales.
Il constate que le diagnostic différentiel n’est pas forcément aisé : le seuil d’une 17 hydroxyprogestérone à 2 ng/mL est débattu dans la littérature, nécessite d’être fait en phase folliculaire et il est souvent nécessaire de réaliser un test dynamique à l’ACTH.
Une alternative est l’utilisation de l’intelligence artificielle pour comparer les profils stéroïdiens exhaustifs es spectrométrie. Pour la construction du modèle et l’apprentissage de celui-ci, il a en premier lieu été réalisé sur une cohorte de 19 femmes ayant une HCS et 19 contrôles. Puis les performances du modèle ont été évalué sur une cohorte externe parfaitement explorée et phénotypée. Ce modèle a une sensibilité et une spécificité de 100% et est indépendant de la phase du cycle menstruel.

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Un point commun entre les adénomes somatotropes et l’hyperplasie macronodulaire des surrénales ?

La réponse paradoxale de la GH à l’hyperglycémie par voie orale (HGPO) est liée à l’expression ectopique du récepteur du GIP (GIPR) dans les cellules adénomateuses somatotropes. Dans l’hyperplasie macronodulaire des surrénales GIP-dépendante, l’expression ectopique du GIPR est due à la perte fonctionnelle de l’histone déméthylase KDM1A surrénalienne. L’objet de cette étude rétrospective est donc de déterminer si les anomalies constatées dans la surrénale sont superposables dans l’hypophyse. Parmi les patients sélectionnés, 100 sujets présentaient une réponse classique à l’HGPO et 39 sujets une réponse paradoxale, cette dernière étant définie comme une augmentation de plus de 20% de la GH par rapport à la GH de base. L’analyse de l’ADN tumoral a été effectuée grâce au NGS ciblé et au CGH-array. L’expression du GIPR a été étudiée par RT-qPCR.

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Quelle place pour la protonthérapie dans le traitement du craniopharyngiome en 2022 ?

La protothérapie est une technique coûteuse, dont l’accessibilité est limitée sur le territoire, actuellement limitée à 3 centres : Nice, Caen et Orsay. A la différence des photons (radiothérapie conventionnelle), elle utilise, comme son nom l’indique, des protons, qui ne diffusent pas dans les tissus adjacents. Radiothérapie conventionnelle et protonthérapie ont la même efficacité biologique sur la tumeur, une possible irradiation du chiasma et des nerfs optiques comparable, mais la protonthérapie offre une meilleure protection des autres tissus sains avoisinants. La toxicité tardive ne doit cependant pas être négligée car elle peut atteindre 10 à 30% des patients à très long terme.
Le Pr Loïc FEUVRET a rapporté les résultats d’une série rétrospective monocentrique du site d’Orsay avec 91 cas de craniopharyngiomes (âge moyen 37 ans).

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La génétique le premier pas c’est d’y penser, le second c’est de persévérer

Les Diabètes Monogéniques peuvent survenir à tout âge, et doivent être connus de tous les cliniciens, puisqu’ils correspondent à 2- 3% des diabètes. Plusieurs gènes impliqués dans les Diabètes Monogéniques sont déjà décrits ; l’âge de survenue aiguille déjà sur l'une des cinq pistes étiologiques. La majorité de ces diabètes correspond à un défaut primaire de l’insulinosécrétion excepté pour le diabète lipoatrophique.

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L'apeline au service du muscle

Vivre plus longtemps mais vivre bien. Telle est la problématique actuelle. Malgré un vieillissement de la population en constante augmentation, la « durée de vie en bonne santé » (c’est à dire sans être atteint d’une pathologie) n’augmente pas.
En 2015, l’OMS préconisait de maintenir cinq fonctions tels que la cognition, l'état psychologique, la vitalité, l'appareil sensoriel, et la locomotion. Avec le vieillissement, la locomotion s’altère du fait de la sarcopénie et la diététique, l’exercice physique et la substitution hormonale ne suffisent pas prévenir la perte musculaire. La sarcopénie est par ailleurs un marqueur prédictif puissant de la mortalité toutes causes.

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Mise à jour sur les cancers thyroïdiens : Ki sera le plus malin ?

On débute avec le Dr Arnaud JANNIN, CCA au CHU de Lille, qui nous a présenté un travail du réseau ENDOCAN-TUTHYREF ayant pour but d’étudier les caractéristiques des carcinomes anaplasiques de la thyroïde (données extraites du réseau entre 2010 et 2020) afin d’en identifier de nouveaux facteurs pronostiques.
Le carcinome anaplasique de la thyroïde est un cancer rare avec une incidence de 0.1 nouveau cas pour 100 000 personnes/an avec environ 60 nouveaux cas/an en France, âge avancé > 70 ans, prédominance féminine, taux de mortalité élevé > 90%. Facteurs pronostiques déjà connus : stade, anomalies moléculaires, capacité du patient à recevoir un traitement (score OMS). Traitement multimodal associant chirurgie d’exérèse qui doit être la plus complète possible (objectif R0), radiothérapie (doses > 45 Gy) & chimiothérapie. Quel est l’impact pronostique des formes histologiques au moment du diagnostic (forme pure indifférenciée anaplasique ou associant carcinome différencié et indifférencié) ?

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Les dylipidémies rares : pensez à les dépister pour le risque cardiovasculaire et hépatique ! Et pensez à les génotyper pour l’avenir thérapeutique

Le Dr Antonio Gallo, de la Pitié Salpêtrière Paris, a reprécisé les anomalies du HDLc : excès si > 0,8g/L ou insuffisance si < 0,3g/L. Le taux élevé de HDL n’est pas toujours protecteur : il faut penser en fonctionnalité de la particule HDL plutôt qu’en taux de HDL. L’exploration de ces anomalies consiste d’abord à éliminer et prendre en charge les causes secondaires métaboliques (obésité, diabète, cirrhose biliaire primitive ou pour l’excès l’alcool), infectieuses (infections aiguës sans précision) ou encore médicamenteuses (anabolisants). L’identification de ces altérations ne permet malheureusement pas de proposer de thérapeutique spécifique dans l’immédiat.

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Rajeunir pour traiter le craniopharyngiome !

La sénescence cellulaire est un phénomène physiologique et les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge. Les mécanismes de sénescence comprennent des arrêts de la prolifération, le remodelage de la chromatine, l’expression d’inhibiteurs du cycle cellulaire comme p16 ou p21 et le développement d’un phénotype sécrétoire particulier (SASP= senescence-associated secretory phenotype), comprenant des facteurs de croissance, des cytokines et des chemokines. Les cellules sénescentes et les SASP induisent des effets biologiques variés dans le tissu normal comme dans le tissu pathologique.

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Les interviews

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Diabète gestationnel et groupe sanguin
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Diabète gestationnel et gros bébés
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Impact aggravant d’un déficit en iode lors de l’exposition embryonnaire à des substances chimiques
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A propos du protocole GLUCOGEN et des diabètes atypiques
Ce contenu vous est proposé avec le soutien institutionnel du laboratoire Merck.
Ceci est un résumé des communications de congrès dont l’objectif est de fournir des informations sur l’état actuel de la recherche.
Les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique.

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Les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique.

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