Éditorial

Congrès pluvieux,

congrès heureux !

Ce deuxième jour de congrès a démarré sous la pluie, mais ne vous laissez pas tromper par la météo : le programme qui nous a été proposé a illuminé le Polydôme !
A peine sortis du lit, les premiers symposiums ont été l’occasion de nous resynchroniser avec notre horloge biologique.
Les hormones bien en rythme, nous avons exploré des thématiques passionnantes, allant des nouvelles stratégies de prise en charge des micro cancers thyroïdiens, aux défis dans le traitement des tumeurs malignes de la surrénale.
Nous avons pu assister à de brillants exposés s’interrogeant sur comment les premiers instants de notre vie (les fameux 1000 premiers jours !) influent sur notre reproduction future, et notamment sur le développement du syndrome des ovaires polykystiques.
Des échanges captivants se sont déroulés autour de questions cliniques courantes : prise en charge de l’hypersudation, préservation de la fertilité, pièges de la scintigraphie thyroïdienne, autant de sujets essentiels qui touchent à notre pratique quotidienne !
A l’ère de la médecine personnalisée, cette journée a été l’occasion de s’interroger sur l’implication du dépistage génétique dans les tumeurs neuroendocrines, et sur les liens génotype-phénotype dans les tumeurs bénignes de la surrénale.
Nous avons également été fascinés par le travail des jeunes chercheurs, mettant en lumière le dynamisme de notre discipline : rôle du microenvironnement tumoral dans les adénomes gonadotropes, recherche de facteurs de rémission après chirurgie de l’acromégalie, ou encore apport des traitements innovants dans la neuropathie optique dysthyroidienne.
Ces interventions, débordantes d'enseignements, nous ont ainsi très rapidement fait oublier le mauvais temps ! Bonne lecture !



Pr Anne BACHELOT et Dr Héléna MOSBAH
L'équipe rédactionnelle du "En direct du Congrès SFE 2024" :
- Pr Anne BACHELOT, Paris (co-coordinatrice)
- Dr Héléna MOSBAH, Poitiers (co-coordinatrice)
- Dr Elisa DYBAL, Lyon
- Dr Valentine SUTEAU, Angers
- Dr Mahaut PETYT, Toulouse
- Dr Tatiana LECOT-CONNAN, Paris

Communication : Raja AMARA
Webmaster : Arnaud LACAZE

Les temps forts du jour

Une nouvelle stratégie thérapeutique dans la neuropathie optique dysthyroidienne : le Téprotumumab en ATU

La neuropathie optique est une complication rare mais grave, menaçant le pronostic visuel, de l’orbitopathie dysthyroidienne. Le diagnostic repose sur l’association de l’altération de l’acuité visuelle, du champ visuel, d’une dyschromatopsie et d’un déficit pupillaire afférent relatif. Le traitement est une urgence, relève en première intention d’une corticothérapie intraveineuse à forte dose, et en cas d’échappement ou réponse insuffisante, d’une décompression chirurgicale du nerf optique...

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Syndrome des ovaires polykystiques : plongée au cœur des perturbations métaboliques

Cette session de communication orale était placée sous le prisme des perturbations métaboliques dans le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
Une première étude s’est intéressée à la santé métabolique des patientes minces ayant un SOPK.
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NEM2 : Quand RET et SDH décident de jouer au chef d’orchestre

Les mutations du gène RET sont impliquées dans la néoplasie endocrinienne multiple de type 2 (NEM2). Dans le cas de la mutation M918T (NEM2B), la question d’un traitement radical par thyroidectomie à un âge précoce ne se pose pas.

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Papillaire à faible risque : faut-il griller ou surveiller ?

Les cancers thyroïdiens différenciés à très faible risque de rechute sont des cancers papillaires sans notion de métastase ou d’invasion locale, sans cytologie ou biologie moléculaire agressive. Dans ces cas, des alternatives à la chirurgie, telles que la surveillance ou la thermoablation (TA), peuvent être discutées....

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Hyperplasie macronodulaire des surrénales : quand le gène fait le show !

L’hyperplasie macronodulaire des surrénales est définie par la présence de nodules surrénaliens bilatéraux supra centimétriques et des niveaux variables d’hypercortisolisme. Elle représente une cause rare de syndrome de Cushing. L’âge moyen au diagnostic est de 55 ans avec une prédominance féminine (sex ratio 2/1). Il s’agit d’une maladie avec des formes...

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Exposition in utero et mini-puberté : comment les premiers instants de notre vie influent sur notre reproduction future.

Les 1000 premiers jours de vie influencent notre santé future. C’est ce que l’on appelle la DOHaD (Devlopmental Origins of Health and Disease).
Dans le premier exposé, Dr Paolo Giacobini, chercheur à Lille, nous a présenté ses travaux sur les mécanismes neuroendocrines du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)...
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A chacun son rythme !

Ce symposium matinal a permis de mettre en exergue le rôle du rythme circadien sur le métabolisme.
La première chose à retenir est qu’il existe une horloge physiologique ayant sa propre périodicité. Cela a été montré notamment par...
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Tumeurs malignes de la surrénale en 2024 : Un avenir partagé entre espoir et défis

Où en est-on concernant les tumeurs malignes de la surrénale en 2024 ? C’est la question à laquelle s’est proposé de répondre le Docteur Eric BAUDIN.
On distinguera deux types de tumeurs : le corticosurrénalome (CS) et le phéochromocytome/paragangliome malin (PPM)...
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Interviews

Charlotte SONIGO et Nathalie RIVES : Préservation de la fertilité
Solange GRUNENWALD : Scintigraphie thyroïdienne : interprétation et pièges
Mirela-Diana ILIE : mastocytes et tumeurs hypophysaires gonadotropes
Philippe THUILLIER : Hypersudation, pourquoi l'endocrinologue transpire ?
Alexandra MONNOT : Facteurs pronostiques de rémission chirurgicale d’acromégalie chez 172 patients
Anne BACHELOT : Nouvelles recommandations sur le Syndrome des ovaires polykystiques

Ceci est un résumé des communications de congrès dont l’objectif est de fournir des informations sur l’état actuel de la recherche.
Les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique.

Ce contenu vous est proposé avec le soutien institutionnel du laboratoire Merck.
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