Octréotide  hydrogel sous-cutanée implantée: des résultats prometteurs
      
      Frédéric Castinetti  (Marseille)  
      Il s’agit de  la première étude de phase III, ouverte, en intention de traiter, portant sur 163  patients acromégales répondeurs à l’octréotide (IGF1 normalisée et Gh < 2,5  ng/ml), comparant l’efficacité de l’octréotide hydrogel implantée (84 mg) à  l’octréotide LAR.  
        Le protocole  imposait une préphase avec injection à dose fixe d’octréotide (10 à 40 mg tous  les 28 jours) pendant au moins 3 mois, dont au moins 2 avec contrôle de  l’hypersécrétion. Puis randomisation 3 : 1 octréotide implantée (6 mois)  versus poursuite des injections d’octréotide à la même dose efficace. 
        Critère  principal : efficacité et tolérance pendant 24 semaines de l’octréotide  implantée. Consultation de suivi toutes les 4 semaines. Contrôle de  l’hypersécrétion défini par l’association d’une IGF1 normalisée et d’un taux de  GH < 2,5 ng/ml. 
        Résultats :  à 24 semaines, on constate 86 % de contrôle des taux de GH et IGF1 sous implant  et 84 % sous octréotide LAR. Avec l’implant, on note une augmentation des taux  d’octréotidémie jusqu’à J 8, puis un pic entre J 14 et J 28, et niveaux  relativement stables (avec une diminution modérée) au cours des 5 mois  suivants. La tolérance était globalement bonne, avec, semble-t-il, plus de  diarrhées et de céphalées avec l’implant (environ 10 % versus 5 à 7 % des cas dans le  groupe octréotide LAR). Des effets secondaires locaux (prurit, douleur) ont été  rapportés par 13,5 % des patients traités par l’implant. Quatre sujets n’ont  pas pu bénéficier d’une exérèse complète de l’implant à la fin de l’étude  (!). Comme attendu, 82,5 % des sujets ayant bénéficié de l’implant  souhaitaient conserver ce traitement à l’arrêt de l’étude.  
      Au total, des  résultats intéressants, quoiqu’incomplets, et un clair conflit d’intérêts pour  les 4 auteurs de cette étude, dont 2 sont employés par Endo Health Solutions,  qui fabrique l’octréotide implantée. Il est dommage que les auteurs n’aient pas  précisé si les effets secondaires se maintenaient pendant les 6 mois avec  l’implant ou s'ils n’étaient que transitoires. À confirmer par de nouvelles  études multicentriques, donc… 
      Référence bibliographique 
         
      Chieffo C, Cook D, Xiang Q, Frohman LA.  Efficacy and safety of an  octreotide implant in the treatment of patients with acromegaly. J  Clin Endocrinol Metab. 2013 Oct;98(10):4047-54.  
    
   Le  syndrome de déficit en IGSF1: caractéristiques phénotypiques 
    Frédéric Castinetti (Marseille) 
    Le syndrome de  déficit en IGSF1 a été récemment décrit (Sun, Nature Genetics, décembre 2012) : il est dû à des mutations pertes  de fonction ou des délétions du gène IGSF1 (Immunoglobulin  Superfamily Member 1). La transmission est liée à l’X. Ce syndrome se manifeste  principalement par une hypothyroïdie centrale et une macro-orchidie. IGSF1 est  une glycoprotéine membranaire, fortement exprimée au sein de la poche de Rathke  et de l’hypophyse adulte. Sur le plan cellulaire, les mutations de IGSF1  pourraient affecter le trafficking vers la membrane. 
      Des données  portant sur 24 patients (hémizygotes) porteurs de mutations d’IGSF1, issus de  10 familles différentes ainsi que de 18 femmes hétérozygotes, ont été  rapportées dans cette étude.  
      Les patients  hémizygotes présentaient tous une hypothyroïdie centrale et une macro-orchidie.  L’hypothyroïdie centrale était profonde et dépistée en néonatal.  Dans 67 % des cas, une hypoprolactinémie  était associée, ainsi qu’un déficit en GH transitoire dans l’enfance dans 13 %  des cas. Ils présentaient tous un retard pubertaire avec un retard de  production de testostérone (discordant avec l’augmentation de volume  testiculaire). Malgré les traitements substitutifs, la majorité des patients  présentaient à l’âge adulte un surpoids (63 %), voire un syndrome métabolique  (après l’âge de 55 ans). 
      Les femmes  porteuses hétérozygotes présentaient un déficit thyréotrope dans 33 % des cas,  et une hypoprolactinémie dans 11 % des cas.  
      L’explication  physiopathologique des caractéristiques phénotypiques de ce syndrome reste  obscure. Les auteurs évoquent une association entre l’hypothyroïdie et l’augmentation  de volume testiculaire en se basant sur une étude ayant démontré que le nombre  de cellules de Sertoli augmentait en présence de niveaux bas de T3, mais cette  hypothèse semble très discutable.  
      Compte tenu de  la faible incidence des déficits thyréotropes néonataux, le dépistage génétique  des mutations de IGSF1 devrait être proposé systématiquement devant tout  patient porteur d’un déficit thyréotrope et/ou d’une macro-orchidie. 
Référence bibliographique 
   
Joustra  SD, Schoenmakers N, Persani L, et al. The IGSF1 Deficiency Syndrome:  Characteristics Of Male And Female Patients. J Clin Endocrinol Metab. 2013 Oct  9. [Epub ahead of print] 
    
   Morbimortalité et hypercorticisme : 2 études, 2 approches, 1 seul résultat concordant… Frédéric Castinetti (Marseille) 
     
    Deux  études portant sur les complications de l’hypercorticisme, mais avec 2  approches radicalement différentes ont été rapportées dans le Journal of Clinical Endocrinology and  Metabolism en 2013. 
      La première  est une étude de cohorte de patients porteurs d’hypercorticisme par comparaison  avec une population générale. Dekkers et al. comparent ainsi 343 cas  d’hypercorticisme, de toute étiologie à l’exception des causes malignes  (corticosurrénalome malin, syndrome de Cushing ectopique) diagnostiqués entre  1980 et 2010, à 34 300 contrôles, indemnes de pathologie, appariés pour l’âge  et le sexe (1 patient pour 100 contrôles). Pour prendre en compte une  pré-exposition aux corticoïdes avant le diagnostic, les auteurs ont également  recherché les antécédents des patients Cushing dans les 3 ans précédant le  diagnostic. Point important, tous les patients porteurs d’un hypercorticisme  devaient avoir été opérés (permettant théoriquement, comme le mentionnent les  auteurs, d’exclure les diagnostics douteux). 
      Les résultats  suivants ont été observés.   
      À l’inclusion,  les patients avec hypercorticisme présentaient plus de diabète (13,1 versus 1,4 %),  d’HTA (25,4 versus 2,6 %) et d’antécédents de cancer (7,6 versus 2,8 %). 
      Dans le cadre  du suivi jusqu’à 30 ans après le diagnostic : 
    
      - mortalité :  risque relatif (RR) de 3,5 la première année après le diagnostic, puis de 2,1 ;
 
      - événement  thrombo-embolique : RR de 2,6 (et un risque 60 fois plus élevé dans les 3  mois, et 20 fois plus élevé la première année après la chirurgie) ;
 
      - infarctus  du myocarde : RR 3,7 ;
 
      - accident  vasculaire cérébral : RR 2,0.
 
     
    Tous ces  risques étaient déjà augmentés les 3 années précédant le diagnostic  d’hypercorticisme. 
    
      - insuffisance  cardiaque : RR 1,1 ;
 
      - ulcère  gastrique : RR 0,6 ;
 
      - infections :  RR 5,5 ;
 
      - fractures :  RR 1,7.
 
     
    Point  important, les risques au long cours étaient également augmentés quand les  patients étaient traités chirurgicalement et considérés comme en rémission  (avec par exemple un déficit corticotrope en postopératoire immédiat). Il  n’existait pas de différence significative en fonction de l’étiologie. 
      Les limites de  cette étude sont évidentes et très bien exposées par les auteurs :  l’association initiale plus marquée avec diabète et HTA, l’absence de critères  permettant de déterminer si les patients étaient guéris ou non ou dernier bilan  de suivi, l’absence de données sur le niveau adéquat de substitution des  patients opérés présentant d’autres déficits hypophysaires… Ces limites sont  bien évidemment contrebalancées par le formidable outil démographique dont  disposent les auteurs, avec un recueil de l’ensemble des événements survenus de  façon exhaustive pour tous les patients. Même en se mettant dans la situation  la plus défavorable (l’intégralité des patients en hypercorticisme n’étaient  pas guéris), cette étude confirme la surmorbidité et mortalité induite par  l’hypercorticisme. Si l’on considère de façon plausible qu’environ la moitié de  ces patients étaient guéris, les chiffres présents sont inquiétants et doivent  nous imposer une surveillance accrue et une meilleure prise en charge des  complications de l’hypercorticisme (y compris chez les patients considérés  comme guéris). 
    La seconde étude publiée,  par Lambert et al., ne porte que sur les patients porteurs de maladie de  Cushing et s’intéresse rétrospectivement aux facteurs prédictifs de  morbi-mortalité, à partir d’une cohorte de 346 patients opérés par un seul  chirurgien (Mount Sinai, New York, Etats-Unis). Le suivi moyen était de 6,3 ans  et la durée moyenne théorique d’exposition à un hypercorticisme (définie des  premiers signes théoriques à la rémission…) de 40 mois. Au diagnostic, 72 % des  patients étaient hypertendus, 27 % diabétiques et 22 % dépressifs. Au dernier  suivi, 89,4 % des patients étaient en rémission, incluant 13,6 % traités par  radiothérapie ou surrénalectomie bilatérales complémentaires. 21,1 % des  patients ont présenté une récidive, en moyenne 5,8 ans après la chirurgie. 
      Une mortalité  a été rapportée chez 9 % des patients, en moyenne 11 ans après la chirurgie, le  plus souvent du fait d’une étiologie cardiovasculaire (44 % des cas). Le risque  était d’autant plus marqué que le temps d’exposition à l’hypercorticisme, l’âge  au diagnostic et le taux initial d’ACTH étaient plus élevés. 
      Sur l’ensemble  de la cohorte, 30 événements cardiovasculaires ont été observés. Les facteurs  de risque étaient le sexe masculin, l’âge au diagnostic, mais les facteurs  confondants tels que le tabagisme ou les antécédents familiaux de pathologie  cardiovasculaire n’étaient pas évalués. 
    Ces 2 études n’apportent  pas énormément de nouveautés par rapport à ce qui est généralement admis par la  communauté endocrinologique : l’hypercorticisme est responsable d’une  surmorbidité et d’une surmortalité. Leur principal avantage est de pouvoir  passer de vérités assénées à des données brutes, sur de vraies populations. Le  message principal à retenir est probablement que les patients vus en  consultation pour un diagnostic d’hypercorticisme sont déjà à risque élevé de  complications (du fait d’une exposition prédiagnostique), que ce risque est  accru dans les suites immédiates postchirurgicales, et qu’il persiste  vraisemblablement, bien qu’à un niveau moins important, après la rémission. La  nécessité d’un suivi très prolongé de ces patients, et d’une prise en charge  agressive des facteurs de risque cardiovasculaire peu de temps après la  chirurgie, est donc avérée.
  
    
      Références bibliographiques 
     
      Dekkers  OM, Horváth-Puhó E, Jørgensen JO, et al. Multisystem morbidity and mortality in Cushing's syndrome: a cohort  study. J Clin Endocrinol Metab. 2013 Jun;98(6):2277-84.  
      Lambert JK,  Goldberg L, Fayngold S, Kostadinov J, Post KD, Geer EB. Predictors of mortality  and long-term outcomes in treated Cushing's disease: a study of 346 patients. J  Clin Endocrinol Metab. 2013 Mar;98(3):1022-30. 
 
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     Obésité hypothalamique liée au  craniopharyngiome : place des analogues du GLP1 
     Blandine Gatta  Cherifi (Bordeaux) 
      L‘obésité  hypothalamique est fréquente après le traitement par chirurgie ou radiothérapie  des craniopharyngiomes. Elle peut toucher jusqu’à 60 % des patients. Certains  facteurs de risque ont été identifiés : le jeune âge au diagnostic,  l’indice de masse corporelle (IMC) maternel élevé, l’IMC élevé au diagnostic,  la présence d’une endocrinopathie associée (1).  Plus récemment ont été aussi retrouvés comme facteurs de risque le degré  d’atteinte visible à l’IRM, la prise en charge dans des centres non experts et  la réalisation d’une chirurgie extensive (2,  3). 
         
        Physiopathologie des obésités  hypothalamiques 
        La  physiopathologie de ces obésités est complexe. Une insensibilité "organique" à la leptine, dans ce contexte de lésions des noyaux  hypothalamiques impliqués dans la régulation de la prise alimentaire, peut  participer à la physiopathologie de l’obésité. Certains auteurs ont ainsi mis  en évidence, chez des patients ayant une obésité hypothalamique, des  concentrations de leptine plasmatique plus élevées que celles de sujets ayant  une obésité commune, à niveaux d’IMC équivalents (4). L’hyperinsulinisme participe aussi au développement de cette  obésité (5). En effet, la cellule bêta  pancréatique possède une double innervation sympathique et parasympathique  provenant de l’hypothalamus. Les lésions de l’hypothalamus ventromédian  entraînent un déséquilibre de la balance du système nerveux autonome avec une  activation du tonus vagal responsable d’une augmentation de la libération de  l’acétylcholine au niveau des récepteurs muscariniques de la cellule bêta.  Cette libération d’acétylcholine va, par différents mécanismes, potentialiser  la sécrétion d’insuline induite par le glucose. 
        La diminution  de la dépense énergétique participe aussi au développement de cette obésité.  Elle est elle aussi d’origine multiple : atteinte du système nerveux  sympathique, interruption de la voie de signalisation de la leptine ou encore troubles du sommeil qui accompagnent les obésités. De plus, le métabolisme  de base est aussi modifé. Shaikh G et al. ont ainsi montré que le métabolisme  de base, après ajustement sur la masse maigre mesurée par absorptiométrie  biphotonique, est diminué chez les  enfants ayant une obésité hypothalamique par rapport à des enfants ayant une  obésité commune ou un hypopituitarisme congénital (6).  
      Prise en charge de l’obésité  hypothalamique 
        Cette  physiopathologie complexe accentue la difficulté de la prise en charge de cette  obésité.  
        Compte tenu de  l’hyperinsulinisme dont nous avons précédemment parlé, le bénéfice d’un  traitement par octréotide a été étudié dans ce contexte. Il s’agissait d’une  étude en double aveugle contre placebo, en parallèle, portant sur 20 enfants.  Après 6 mois de traitement, l’octréotide permet de diminuer significativement  le poids et l’IMC par rapport au placebo (7). Cependant, une étude multicentrique internationale réalisée sur une  population adulte ne permettra pas de confirmer cet effet sur le poids, et la  phase d’extension de l’étude sera associée à une augmentation significative des  lithiases biliaires. 
        La  sibutramine, inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine et de la  noradrénaline, aujourd’hui retirée du marché, a aussi fait l’objet d’une étude  randomisée en cross over dans  l’obésité hypothalamique (8). 
        En dehors de  ces 3 études randomisées, les études publiées sont des “case reports” dont les effectifs ne dépassent pas le nombre de 5,  concernent des approches thérapeutiques peu conventionnelles comme l’association  diazoxide/metformine et sont plutôt à  considérer comme anecdotiques (9-13). 
        Plus  récemment, la question de la chirurgie bariatrique a pu être posée. Dans notre  centre, 4 patients ont ainsi pu bénéficier d’une chirurgie bariatrique pour une  obésité hypothalamique (sleeve n = 2 , court-circuit gastrique = 2). Si 3 des  patients ont pu perdre du poids, la 4e patiente a vu son IMC  augmenter de 37,7 à 50 kg/m2 lors de la dernière évaluation, 36 mois  après la réalisation du court-circuit gastrique (14). Une méta-analyse publiée en 2013 dans le JCEM présente les résultats obtenus  après chirurgie bariatrique pour une obésité hypothalamique liée au  craniopharyngiome. Pour 19 patients, le suivi est disponible à 6 mois et la  perte de poids de 20,86 kg [-35,42 ; -6,30] (moyenne, intervalle de  confiance à 95 %). Pour 17 patients, le suivi à 12 mois est disponible avec une  perte de poids moyenne de 15,11 kg [-31,68 ; +1,39] (15). Néanmoins, la HAS précise bien que, dans les obésités  hypothalamiques, "l’indication doit être exceptionnelle et discutée au  cas pas cas par l’équipe pluridisciplinaire de chirurgie de l’obésité et les  praticiens habituellement en charge de ces pathologies".  
         
  Place des analogues du Glucagon-Like  peptide (GLP1) 
        Flint et al. ont été les premiers à mettre en évidence, dans un travail publié dans le Journal of clinical investigation,  qu’une infusion de GLP1 à des sujets normopondéraux entraînait, par rapport à la  perfusion de sérum salé, une augmentation de la satiété, de la plénitude  gastrique, une diminution de la faim ainsi qu’une diminution de l’apport  calorique lors d’un buffet présenté en quantité excédentaire après l’infusion (16). Des résultats comparables ont par  la suite été  mis en évidence avec les analogues du  GLP1 (17). Enfin, il a aussi été mis en  évidence, chez le sujet obèse non diabétique,  que les analogues du GLP1 permettent d’obtenir une perte de poids significative  par rapport au traitement par placebo (18,19). 
        En dehors des  effets hypothalamiques du GLP1 (20), son  action sur la prise alimentaire des analogues du GLP1 peut être expliqué par  des effets sur le cortex préfrontal (21), par des effets au niveau du noyau du tractus solitaire, ou encore par des  effets sur la vidange gastrique ou la dépense énergétique (22). 
        Thondam SK et al. ont été les premiers à publier les effets bénéfiques métaboliques d’un  traitement par analogue du GLP1 chez un sujet ayant été traité à l’âge de 9 ans  pour un craniopharyngiome, ayant atteint l’IMC maximal de 63,3 kg/m² à l’âge de  20 ans (23). Des résultats encourageants  obtenus sur 8 patients ont été publiés par la suite (perte de 13,1 ± 5,1 kg,  [9-22] ; diminution de la résistance à l’insuline, augmentation de la  satiété) [24]. 
        Il est  maintenant nécessaire de confirmer ces résultats par une étude multicentrique  randomisée. C’est l’objet de l’étude CRANOEXE. Il s’agit d’une étude  randomisée, en parallèle, en double insu, dont l’objectif principal est de comparer à 6 mois l’évolution du poids obtenue sous exénatide par rapport à  celle obtenue sous placebo, chez des patients adultes ayant une obésité  hypothalamique secondaire au traitement d’un craniopharyngiome. Les objectifs  secondaires sont de comparer à 6 mois la tolérance des 2 stratégies lors de  chaque évaluation, les facteurs de risque cardiométabolique, le comportement  alimentaire, la qualité de vie, la dépense énergétique. Les principaux critères  d’inclusion sont un âge compris entre 18  et 65 ans, un antécédent de craniopharyngiome  traité par chirurgie associée ou non à une radiothérapie, sans signe de  récidive évolutive depuis 12 mois, un IMC > 30 kg/m² avec prise de poids vérifiée depuis le traitement  du craniopharyngiome, la présence d’au moins un déficit antéhypophysaire  attestant de l’atteinte hypothalamo-hypophysaire, la substitution correcte des  déficits antéhypophysaires. Les principaux critères d’exclusion sont un traitement  préalable par analogues du GLP, les patients diabétiques de type 2  insulinotraités, un antécédent d’acidocétose, une hypertriglycéridémie > 4  g/l, un antécédent de cancer pancréatique, une élévation de la calcitonine  plasmatique. 
        CRANIOEXE est  financée par un PHRC national et soutenue par BMS qui fournira la molécule et le  placebo. L’étude démarrera début 2014. 
      Références bibliographiques 
      
        - Karavitaki N, Warner JT, Marland A, et al. GH       replacement does not increase the risk of recurrence in patients with       craniopharyngioma. Clin Endocrinol (Oxf). 2006 May;64(5):556-60.
 
        - Müller       HL, Gebhardt       U, Teske C,       et al. Post-operative hypothalamic lesions and obesity       in childhood craniopharyngioma: results of the multinational prospective       trial KRANIOPHARYNGEOM 2000 after 3-year follow-up. Eur J Endocrinol. 2011       Jul;165(1):17-24. doi: 10.1530/EJE-11-0158. Epub 2011 Apr 13. 
 
        - Elowe-Gruau       E, Beltrand J, Brauner R, et al. Childhood       craniopharyngioma: hypothalamus-sparing surgery decreases       the risk of obesity. J       Clin Endocrinol Metab. 2013 Jun;98(6):2376-82. 
 
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