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La Lettre de l'hypophyse
Sommaire Lettre N°1 - Avril 2011
   

[AVANT-PROPOS]
Frédéric Castinetti

[ÉDITORIAL] Traitement médical des adénomes à prolactine : faut-il craindre un "effet Mediator®" ?
Gérald Raverot

[L'IMAGE COMMENTÉE] IRM hypophysaire et lésion hyperintense en T1
Jean-François Bonneville

[L'ACTUALITÉ COMMENTÉE]
• Anticorps anti-PIT-1 et déficit hypophysaire multiple de l'adulte - Frédéric Castinetti
• Accident vasculaire cérébral et hypopituitarisme - Frédéric Castinetti
• Hypertension intracrânienne idiopathique, maladie de Cushing et déficit corticotrope - Frédéric Castinetti

[MISE AU POINT SUR...] La radiochirurgie Gamma Knife® - Frédéric Castinetti

   
Avant propos

Chers collègues,

C'est avec un grand plaisir que nous vous présentons cette newsletter de La Lettre de l'Hypophyse version 2.0. Cette nouvelle version comprendra un résumé d'articles pertinents ("L'actualité commentée") et, comme nouveauté, une rubrique "Mise au point sur..." axée sur les données récentes (en termes d'efficacité, d'effets secondaires ou de suivi) de la thérapeutique hypophysaire. Enfin, le Professeur Bonneville nous fait le plaisir de renouveler sa participation via "L'image commentée" du mois. En espérant que vous prendrez autant de plaisir à lire cette newsletter que nous en avons à l'écrire,
Hypophysairement vôtre…

Frédéric Castinetti
Service d'endocrinologie, diabète et maladies métaboliques, hôpital de la Timone, Marseille

Editorial

Traitement médical des adénomes à prolactine : faut-il craindre un "effet Mediator®" ?
Gérald Raverot (Fédération d'endocrinologie du Pôle Est, groupement hospitalier Est, Lyon. gerald.raverot@chu-lyon.fr)

Au cours de l'été (juillet 2010), sans concertation avec les endocrinologues, sont apparues de nouvelles recommandations concernant la prescription de la cabergoline (1). En effet, il est maintenant demandé de faire des échographies cardiaques avant toute mise en route d'un traitement par cabergoline, à renouveler 3 à 6 mois après l'initiation du traitement puis tous les 6 à 12 mois, et ce indépendamment de la dose prescrite et de l'indication. S'agit-il d'une mesure parapluie en réaction aux remous autour du benfluorex ?

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L'image commentée

IRM hypophysaire et lésion hyperintense en T1
Jean-François Bonneville (CHU de Besançon)

Figure : Une scintigraphie thyroïdienne indiquée dans l'exploration d'une hypothyroïdie ! La mise en évidence en IRM d'une lésion intrasellaire hyperintense en T1 est souvent difficile à interpréter, et ce quelles que soient les données cliniques et biologiques.
Les diagnostics les plus souvent évoqués sont ceux d'adénome hypophysaire avec transformation hémorragique ou de kyste de la poche de Rathke. Lorsqu'un kyste intrasellaire se complique d'une hémorragie intrakystique ou qu'un adénome hypophysaire coexiste avec un kyste de la poche de Rathke, le diagnostic est encore plus difficile à poser.

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L'actualité commentée

Anticorps anti-PIT-1 et déficit hypophysaire multiple de l'adulte
Frédéric Castinetti (Service d'endocrinologie, diabète et maladies métaboliques, hôpital de la Timone, Marseille)

Yamamoto M, Iguchi G, Takeno R et al. Adult combined GH, prolactin, and TSH deficiency associated with circulating PIT-1 antibody in humans. J Clin Invest 2011;121(1):113-9.

PIT-1 (POU1F1) est un facteur de transcription impliqué dans les étapes terminales de différentiation hypophysaire qui aboutissent aux cellules somatolactotropes (GH) et thyréotropes (TSH). Plusieurs mutations de POU1F1 ont été rapportées chez l'homme comme étant responsables de déficit hypophysaire congénital en GH, en prolactine et en TSH. Une expression de PIT-1 est retrouvée dans l'hypophyse à l'âge adulte sans que son rôle soit précisément déterminé.

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Accident vasculaire cérébral et hypopituitarisme
Frédéric Castinetti (Service d'endocrinologie, diabète et maladies métaboliques, hôpital de la Timone, Marseille)

Bondanelli M, Ambrosio MR, Carli A et al. Predictors of pituitary dysfunction in patients surviving ischemic stroke.
J Clin Endocrinol Metab 2010;95(10):4660-8.

Existe-t-il un risque d'hypopituitarisme chez les patients ayant présenté un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique ? L'équipe de M. Bondanelli a mené une étude prospective sur 56 patients suivis dans le centre de Ferrara, en Italie. La cohorte était composée de 34 hommes et de 22 femmes, de 64,8 ans d'âge moyen. L'échelle de classification NIHSS (National Institute of Health Stroke Score) a permis de classer les patients en 2 groupes, selon la sévérité du déficit. Un bilan endocrinologique (effectué à 8 heures du matin avec IGF-1 et test couplé GHRH-arginine, TSH/T4, ACTH/cortisol et test au synacthène 1 µg, LH-FSH/testostérone/œstradiol et prolactine) était effectué 1 à 3 mois après l'AVC, puis répété 12 à 15 mois après. Seulement 4 patients ont été perdus de vue entre ces 2 visites de suivi.

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Hypertension intracrânienne idiopathique, maladie de Cushing et déficit corticotrope
Frédéric Castinetti (Service d'endocrinologie, diabète et maladies métaboliques, hôpital de la Timone, Marseille)

Zada G, Tirosh A, Kaiser UB, Laws ER, Woodmansee WW. Cushing's disease and idiopathic intracranial hypertension: case report and review of underlying pathophysiological mechanisms. J Clin Endocrinol Metab 2010;95(11):4850-4.

L'hypertension intracrânienne (HTIC) idiopathique est en général observée chez des femmes jeunes, obèses et présentant une symptomatologie d'hypertension intracrânienne (céphalées, nausées) sans obstacle mécanique cérébral. La survenue d'une HTIC idiopathique a été décrite sporadiquement dans le cadre de déficit en glucocorticoïdes, sans qu'un mécanisme physiopathologique ne puisse être clairement mis en cause.
L'équipe de G. Zada rapporte le cas d'une patiente de 33 ans ayant présenté une HTIC idiopathique dans les suites d'une reprise de chirurgie transsphénoïdale de maladie de Cushing. En post-opératoire immédiat, la patiente présentait un déficit corticotrope en faveur d'une rémission. Un traitement substitutif par hydrocortisone a été instauré. Le traitement, à raison de 15 mg/jour, a été poursuivi au long cours. Onze mois après la chirurgie, la patiente a présenté des nausées et des vomissements qui ont entraîné une absence de prise d'hydrocortisone pendant 48 heures, suivis d'un tableau typique d'hypertension intracrânienne avec céphalées et troubles visuels.

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L'actualité commentée

La radiochirurgie Gamma Knife®
Frédéric Castinetti (Service d'endocrinologie, diabète et maladies métaboliques, hôpital de la Timone, Marseille)

Le Gamma Knife® est une technique radiochirurgicale qui délivre les rayonnements issus de sources de cobalt en une seule session, avec une précision stéréotaxique, et a pour but de diminuer l'activité hypersécrétoire et/ou le volume tumoral de la cible. Cette technique s'oppose, par son principe, à la radiothérapie conventionnelle où la dose est fractionnée. Des études récentes ont souligné l'efficacité à moyen et à long termes (suivi à 10 ans) de cette procédure, avec une rémission dans environ 50 % des cas pour les adénomes sécrétants (GH, ACTH ou prolactine). Point surprenant, le risque de récidive tardive de maladie de Cushing : environ 10 à 15 % des patients considérés comme "guéris" par la radiochirurgie 2 à 3 ans après la procédure présentent une récidive 6 à 8 ans après. Ce type spécifique d'hypersécrétion nécessite donc une surveillance rapprochée. La radiochirurgie permet également une stabilisation ou une diminution du volume tumoral dans plus de 90 % des cas, ce qui souligne son intérêt dans les adénomes non sécrétants, plus particulièrement dans les résidus postchirurgicaux qui augmentent progressivement de volume.

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