Décès du Professeur Jean-Louis CODACCIONI
Le Professeur Jean-Louis CODACCIONI est décédé le 9 mars 2014.
Il a été aussi membre élu du Conseil National des Universités de 1976 à 1988. Dans les années 1980, il a participé à la refonte de la Société Française d’Endocrinologie avec l’organisation d’un congrès annuel ouvert à tous les acteurs de la discipline, dans les différentes villes universitaires en province et à Paris. Il organisa le 3ème congrès national à Marseille en 1983 et il devint le Président de la Société Française d’Endocrinologie en 1994.
Il se qualifiait « d’endocrinologue généraliste » et à ce titre il est l’auteur de 195 publications référencées. Mais son intérêt s’est principalement porté sur les mécanismes de l’hypothyroïdie congénitale, thème sur lequel il travailla en parfaite collaboration avec l’équipe de son ami le Pr Serge LISSITZKY. C’est à ce titre qu’il décrivit le premier cas mondial d’hypothyroïdie par déficit du récepteur de la TSH dont il élucida le mécanisme. Son attention avait été attirée par la discordance entre une hypothyroïdie à TSH élevée et l’absence de goître chez un nourrisson. Cette même curiosité de clinicien l’avait amené quelques années auparavant à décrire plusieurs cas d’hypothyroïdie par déficit en iodotyrosine déshalogénase et d’en proposer le mode d’exploration.
A ses élèves, il a transmis sa passion pour la médecine avec le sens de la simplification de l’approche clinique et la rigueur du raisonnement. De sa pratique libérale avant sa nomination en tant que Professeur il a conservé un grand sens de la déontologie. Clinicien hors pair il était convaincu de l’importance d’une forte implication en recherche fondamentale et il a toujours facilité et «fortement suggéré» à ces élèves de s’y impliquer. La fidélité de l’amitié et le respect de la parole donnée de Jean-Louis CODACCIONI n’ont jamais été démenties. Comme son maître Jean VAGUE, il a laissé à ses successeurs l’orientation clinico-biologique de l’Endocrinologie Marseillaise qui perdure avec la nouvelle génération.
Pr Charles OLIVER et Pr Bernard CONTE-DEVOLX