Données économiques sur l’Endocrinologie-Diabétologie libérale

Depuis 1987, date de reconnaissance de la spécialité et de l’accès à la CS, les honoraires tout comme les revenus des Endocrinologues – Diabétologues libéraux ont toujours été les plus faibles de tous les médecins libéraux, généralistes et spécialistes confondus.

Honoraires des endocrinologues libéraux

Les honoraires dépendent

  • de l’évolution du tarif des lettres clés
  • de l’apparition, au fil des conventions médicales, et/ou de l’évolution de divers forfaits
  • du volume des actes effectués et de la part des dépassements pratiqués, quelque soit le secteur d’exercice.

Les données du SNIR/CNAMTS pour l’année 2014 soulignent la situation économique sinistrée des endocrinologues-diabétologues comparée à celle des autres spécialités:

Honoraires annuels individuels par médecin APE (actif à part entière) en France métropolitaine (n = 669) :
     – 117 033
€ / an / APE

Honoraires annuels moyens en € par médecins APE pour les différentes spécialités pour l’année 2014 (Données SNIR/CNAMTS)

Revenus des endocrinologues libéraux

Pour rappel, les revenus représentent le bénéfice perçu par le professionnel une fois les charges professionnelles et charges d’exploitation déduites des honoraires : le bénéfice non commercial ou BNC, déclaré tous les ans par chaque médecin libéral sur la déclaration fiscale 2035, en est le meilleur reflet. Les revenus des Endocrinologues – Diabétologues sont, comme les honoraires, les plus faibles de toutes les disciplines médicales exercées en libéral.

Les chiffres les plus représentatifs concernant les revenus des médecins libéraux sont ceux de la CARMF. Il existe d’autres sources de données, dont notamment celles des Associations de Gestion Agréées, mais elles sont moins exhaustives et nous ne les détaillerons pas ici.

Les données de la CARMF pour l’année 2015

Les statistiques de la CARMF s’appuient sur les avis d’imposition communiqués par les praticiens libéraux et donc des effectifs très importants. Les derniers chiffres des revenus nets (BNC) 2015 (N – 1), publiés en octobre 2016, révèlent, pour les 106 111 déclarations enregistrées, que les revenus sont en faible augmentation de 0,56 % en euros courants par rapport à 2014, 0,52 % hors inflation 2015 (0,04 %).

En euros courants, les revenus des généralistes ne progressent pas (+ 0,03 %) alors que ceux des spécialistes augmentent légèrement (+ 1,18 %). Dans le détail, les revenus des généralistes de secteur 1 sont stables (+ 0,09 %), et ceux des généralistes de secteur 2 sont en baisse (- 1,32 %). Chez les médecins spécialistes, les revenus des secteurs 1 et 2 augmentent de façon quasi équivalente (respectivement + 1,17 % et + 1,13 %).

Parmi les plus fortes hausses, on trouve la neurologie (+ 4,53 %), la radiologie imagerie médicale (+ 4,33 %) et l’ORL (+ 2,42 %).

Les baisses les plus significatives, tous secteurs confondus, se retrouvent chez les pédiatres (- 3,40 %), les stomatologues (- 2,93 %) ou les gynécologues, médicaux (- 2,82 %) ou obstétriques (- 2,34 %). Les endocrinologues ferment toujours la marche avec 48 882 de BNC moyen, soit une baisse de  -0,06 % en 2015 / 2014 – 42 901 € pour les secteurs 1 (-2,60 %), 52 580 € pour les secteurs 2 (+ 1,07 %).

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©  SEDMEN – Septembre 2017