Moins d’injections, plus d’adhésion : la GH hebdomadaire en pédiatrie

Cécilia LAURE, Montpellier

Atelier SFE 04 : GH hebdomadaire en pratique pédiatrique
Régis COUTANT, Angers ; Sylvie ROSSIGNOL, Strasbourg

Les analogues de l’hormone de croissance (GH) à injection hebdomadaire, comme le somapacitan et le somatrogon, constituent une alternative nouvelle à celle des injections quotidiennes (somatotropine). Les études montrent une efficacité staturale comparable à celle des GH quotidiennes.

En termes de tolérance, les réactions locales et les céphalées restent du même ordre que les schémas quotidiens, bien que les douleurs au site d’injection semblent plus fréquentes mais elles diminuent avec le temps. La bonne pratique (produit sorti du froid, injection lente, rotation des sites) contribue à limiter l’inconfort. De manière surprenante, il a été observé une augmentation de l’indice de masse corporelle (IMC) chez les patients avec la GH hebdomadaire versus GH quotidienne notamment avec une majoration de la graisse tronculaire, sans pour autant modifier les paramètres métaboliques biochimiques. La posologie varie selon la molécule utilisée et le poids, mais la GH hebdomadaire nécessite parfois deux injections le même jour.

Le somapacitan dispose d’une AMM chez l’enfant comme chez l’adulte présentant un déficit en GH, ce qui en facilite l’usage au moment de la transition. À l’inverse, le somatrogon reste limité aux enfants âgés de plus de 3 ans. Des données complémentaires sont encore nécessaires concernant la taille finale, la gestion de la période de transition, ainsi que l’extension potentielle à de nouvelles indications (Turner, Noonan, Syndrome de Prader-Willi, nouveau-né petit pour l’âge gestationnel).