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Testostérone undécanoate

Hypogonadisme chez l’homme : bonne nouvelle thérapeutique

Les hommes de tout âge avec hypogonadisme réel (testostérone < 3 ng/mL) et persistant ont besoin d’un traitement chronique par la testostérone. En France la très grande majorité de ces patients reçoivent des injections intra musculaires d’enanthate  de testostérone (Androtardyl ®). Vu la durée d’action de cet ester de testostérone, l’intervalle de temps entre deux injections est le plus souvent de 3 semaines (avec des extrêmes entre 2 à 4 semaines en fonction de l’efficacité et la tolérance). Les hypogonadismes vrais, qu’ils soient hypogonadotropes ou hypergonadotropes (insuffisances testiculaires primitives) sont des maladies chroniques d’origine chromosomique, génétique ou lésionnelle. Les hommes atteints vont donc subir des injections intramusculaires pendant des années et souvent des décennies.

Une alternative à l’enanthate de de testostérone existe en France depuis plus de 2 décennies : il s’agit d’un autre ester de testostérone injectable appelé undecanoate de testostérone (commercialisé sous le nom de Nebido®). Ce médicament n’est cependant pas remboursé par l’assurance maladie est son prix est beaucoup plus élevé que celui de l’enanthate de testostérone  (approximativement entre 150 et 200 euros l’ampoule). Bien que le principe actif (testostérone) et l’efficacité soient les mêmes, l’undecanoate a une durée d’action plus longue ce qui a comme avantage d’espacer les injections IM (entre 2 mois et 2 mois et demi). Il s’agit d’un avantage important chez des patients atteints d’hypogonadisme vrai chronique.

Depuis septembre 2024 un générique du Nébido est commercialisé en France : il s’agit la TESTOSTERONE BESINS 1000 mg. Le prix de chaque ampoule est nettement plus abordable (21,88 Euros) et ce générique est en plus remboursé par la sécurité sociale.

Il s’agit donc d’une alternative intéressante à l’Androtardyl.

Cette offre thérapeutique supplémentaire s’inscrit de plus dans un contexte de rupture de d’approvisionnement récurrents de l’Androtardyl. La possibilité pour les endocrinologues et leurs patients de disposer de cette alternative est donc un réel progrès thérapeutique.

Pour la SFE :

Pr. Jacques Young*

Service d’Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, Hôpital Bicêtre.

Assistance Publique Hôpitaux de Paris.

Université Paris-Saclay.

*L’auteur n’a pas de liens d’intérêt avec les laboratoires commercialisant les différentes formes de testostérone.